La clause compromissoire, en l'absence de volonté contraire expresse, doit être interprétée dans le sens d'attribuer à la compétence arbitrale tous les litiges qui se rapportent à des prétentions ayant leur cause petendi dans le contrat auquel elle est annexée, y compris les actions pour inexécution contractuelle et pour la réparation du dommage ex art. 1218 du Code civil.
La qualification de l'arbitrage comme régulier ou contractuel (arbitrato irrituale) requiert l'interprétation de la clause compromissoire en référence aux données littérales, à l'intention commune des parties et au comportement d'ensemble de celles-ci, sans que l'absence de renvoi aux formalités de l'arbitrage régulier témoigne univoquement dans le sens du caractère contractuel. En cas d'incertitude interprétative, il est présumé que les parties ont entendu prévoir un arbitrage régulier.
La clause compromissoire constitue un contrat autonome par rapport au contrat substantiel dans lequel elle est insérée, de sorte que la résolution consensuelle du contrat principal n'entraîne pas sa caducité, celle-ci demeurant efficace pour la décision des litiges naissant de l'exécution de ce contrat.
L'incompétence du juge ordinaire ayant été constatée en faveur du collège arbitral, le tribunal doit déclarer par jugement sa propre incompétence au sens de l'art. 819-ter du Code de procédure civile et fixer un délai de trois mois pour la reprise de l'instance devant les arbitres.