Cour d’appel de Ancona, 5 septembre 2025, n. 1077
Principe Juridique
En matière d'arbitrage de sociétés, lorsque les parties confèrent le pouvoir de nomination des arbitres au Président de la Cour, le rapport entre la section ordinaire et la section spécialisée en matière d'entreprise du même office judiciaire ne relève pas de la compétence mais s'inscrit dans la simple répartition interne des affaires, de sorte que la nomination effectuée par le Président de la section ordinaire au lieu de celle spécialisée n'entraîne pas la nullité de la sentence.
Dans la procédure arbitrale, la distinction entre le délai péremptoire pour le dépôt des actes auprès de l'organe jugeant et l'obligation de communication en temps utile à la partie adverse est admissible lorsqu'elle est expressément prévue dans le règlement procédural, le dépôt auprès du tribunal arbitral dans le délai et la communication à la partie adverse dans des délais raisonnables proportionnés au déroulement procédural ne comportant pas violation du contradictoire.
Le recours contre la sentence arbitrale pour violation des règles de droit substantiel, même lorsqu'il est admis par la convention d'arbitrage, demeure soumis aux limites de la critique liée analogues à celles du pourvoi en cassation, interdisant au juge du recours tout approfondissement au fond des faits et toute appréciation de fond réservées au tribunal arbitral.
Notes Méthodologiques
standard